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Défis Relation avec les autres

5 min dans les chaussures de l’autre

Coucou toi ! 

Aujourd’hui je voudrais te partager une réflexion qui me parle ces derniers temps. J’écris pas mal au sujet de la communication orale, mais ce qui a trait aux pensées, à notre vision de nous-même et des autres me plait également. 

Je voudrais donc t’ouvrir mon coeur sur ces pensées que je peux avoir comme les clichés, les jugements (ce qui peut se transformer en critiques et mépris d’ailleurs). Tout d’abord, je rappelle qu’ici on est dans une safe place, tout le monde dans le même bateau. Je te propose de commencer par lire l’histoire de la petite fille du train. Cette histoire m’a profondément marquée et m’a fait réfléchir. Quand on voit cette enfant, on sent sa souffrance et son impuissance n’est ce pas ? Mais quand elle grandit et qu’on la rencontre à 15, 20, 30 ans…. on ne sait pas tout ça ? On ne sait rien de son passé, de ce qu’elle a vécu, de ses manques affectifs et de ses fragilités. 

Quand je te parle de ça, je me prêche à moi-même parce que ma façon de voir les gens est déformée. Bien sûr, nous sommes humains et il est inévitable, quand on rencontre une personne, de ressentir des émotions. On peut avoir un feeling particulier avec quelqu’un, ou l’impression que le courant ne passe pas du tout avec un autre. Mais ce qui se passe après dans nos pensées est un choix de notre part. Alors comment vas-tu te positionner en face de cet autre ? Cette femme qui cache en elle cette petite fille dont tu ne sais rien ? 

Cette semaine, j’ai eu la chance d’accompagner une psychologue dans son quotidien. Normalement, ce n’est pas quelque chose d’autorisé mais je connaissais de près ou de loin les personnes présentes, et celles-ci m’avaient précédemment donné leur accord pour que j’assiste aux entretiens.  J’ai donc pu me rendre compte de ce que vivait, voyait et entendait cette professionnelle. Cette femme douce et bienveillante avec les autres m’a premièrement intriguée. En la suivant, j’ai compris pourquoi et j’ai été littéralement chamboulée. J’avais déjà des ressentis et une image de ces personnes mais peu importe ce que je ressentais, quand la personne se confiait sur ses difficultés, j’étais touchée en plein coeur. Bien souvent, la psychologue amenait le patient à se connecter à ses émotions, ses souvenirs, son enfance. Mon coeur se brisait en entendant toutes ces histoires de vie. Parfois les patients craquaient, fondaient en larmes et je me retenais de pleurer également. J’ai ressenti une compassion débordante pour chaque personne qui se trouvait en face de moi. J’ai réalisé à quel point je les méconnaissais et combien elles étaient courageuses. Crois moi, cette semaine m’a donné une bonne leçon d’humilité ! 

Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il faut que l’on aille tous observer des psychologues pour se rendre compte du background des gens. Mais c’est une réalité, nous ne savons vraiment pas ce que les gens vivent. Cela n’excuse pas tout, car chacun est responsable de ses choix. Mais je pense qu’il est bon de se rappeler cela car notre tendance humaine et notre cerveau vont tellement vite quand on rencontre une personne. Ce que je te partage n’est pas là pour faire la morale à qui que ce soit, simplement je me suis pris une claque quand j’ai réalisé à quel point on catégorise vite les gens. 

Si ça t’intéresse, j’aimerais creuser ce sujet et parler plus précisément de la façon de se mettre dans les chaussures de l’autre dans le cadre du couple. Je pense que cela est vraiment primordial dans les relations et que ça peut changer nos échanges et manières d’agir. 

Je finirai sur ce texte que j’ai lu et j’aime me dire qu’une de ces personnes que j’ai vu pendant les entretiens aurait pu l’écrire : 

« Avant de porter un jugement sur moi ou sur ma vie, mets d’abord mes chaussures et parcours mon chemin. Tu connais mon nom, mais pas mon histoire. Maintenant viens, vis et ressens mes chagrins, mes douleurs, mes doutes, mes pleurs en silence… Tu as entendu parlé de ce que j’ai fait ? Mais sais-tu ce qu’on m’a fait ? Alors parcours les années que j’ai parcourues, trébuche là où j’ai trébuché. Et surtout, relève toi à chaque fois, tout comme je l’ai fait… Je suis où j’en suis aujourd’hui, mais tu ne sais pas d’où je viens. Ne l’oublie pas. »

A très vite pour un nouvel article !

Si tu veux en lire plus sur ce sujet, je t’invite à lire mon article sur les étiquettes qu’on colle si vite aux gens.

 

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2 commentaires

  1. Respect pour avoir eu le courage de suivre la psychologue. Je ne pourrais pas, je n aurais pu retenir mes larmes.

    Je rebondis sur ta phrase « il y a des gens qu’ont ne sent pas » et permets de partager mon expérience.

    Je vais dans un style de relais assistantes maternelles où les parents peuvent y aller. Ça permet à ma fille de jouer avec d autres enfants et moi à parler avec des adultes.

    Je savais que je n étais pas apprécié par une femme, je ne savais pas pourquoi mais j en déduis que c était par soit mon look (J avais le crâne rasé = don de cheveux pour aider les femmes atteinte du cancer à acheter une perruque de qualité) soit à mon style d éducation souple (non laxiste).

    Un jour, ma fille donne un coup de boule à sa fille (longue histoire mais c’était sympa… si si…). Souci, de là où j’étais, je n ai rien vu. La mère pete un plomb et a failli mettre une claque à ma fille (il y a des personnes qui gèrent le lieu, ce n est pas un parc en libre accès) et là, elle a vu mon côté lionne et mon côté « strict » envers ma fille. Entre temps, ma fille a testé l école des 2 ans donc j allais moins dans ce lieu.

    6 mois après, (à chaque fois que nous y allons, elle ne nous disait même pas bonjour… Bon, je discutais quand même avec sa petite qui n a rien demandé et qui venait naturellement vers moi) je parle des chaussures de sa fille, la valorise, demande un conseil et pouf pendant 1h, elle s est révélée de dingue !

    Elle a 45 ans, sa dernière de moins de 2 ans n était pas prévue. Ces 3 enfants ont eu des soucis les 1er mois de leur vie, son fils de 18 ans refuse de quitter sa chambre (il se faisait tabasser à l école, il a peur des gens maintenant), etc.

    Elle avoue qu elle est de l ancienne école niveau éducation (sa manière à elle de s excuser, je prends) et qu elle n avait plus de patience avec les enfants.

    La séance suivante, j ai eu le droit à un grand bonjour 🙂

    (Bon, j aime tester la psychologie humaine, j avais mis en pratique le livre « Comment se faire des amis » :D).

    C est tout de même agréable de se dire qu on ne va pas avoir d animosité dans un lieu d échanges agréables à la base…

  2. Hello Lindsay ! Merci encore une fois pour ton message 🙂 C’est trop hallucinant de voir l’exemple de cette maman car vous avez toutes les 2 réussies à vous voir autrement au final ! Et c’est génial que tu ai le lu ce livre, je le conseille vivement !

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