Aujourd’hui j’aimerais parler d’un sujet un peu “touchy” : la colère. Aaah la colère, on n’aime pas trop ça n’est ce pas ? Le sentiment d’avoir envie d’exploser, la sensation que tous nos membres se crispent, notre voix qui monte en décibels sans qu’on le veuille… Ce n’est pas des plus agréables, je dois bien l’admettre. Je parle en connaissance de cause parce que j’en ai fait les frais plus d’une fois.
Peut-être que tu es quelqu’un de nature plutôt calme et que tu ne t’énerves que dans des situations où tu mesures qu’elles sont suffisamment grave pour hausser le ton. Si c’est le cas, tu marques un point sur un terrain sur lequel, de mon côté, j’ai encore à travailler. J’ai longtemps cherché à comprendre les raisons pour lesquelles je peux m’emporter et me mettre en colère très vite. C’est assez contradictoire car si quelqu’un me marche sur les pieds ou me bouscule dans les transports, je ne réagis quasiment jamais. En fait, prendre ma propre défense n’est pas si évident pour moi. “Je suis importante mais… l’autre est plus important que moi” : voilà sûrement l’une des idées qui est marquée dans ma tête. En revanche, pour prendre la défense d’autres personnes, je suis la première. Je peux me transformer en vrai tornade d’ailleurs, surtout si on s’en prend à mes proches. Je me suis rendue compte de cela lors d’une petite situation que j’ai vécu dernièrement…
Pas plus tard que la semaine dernière, je me promenais avec ma mère dans les rues piétonnes. Beaucoup de passage, beaucoup de monde. Soudain, une jeune fille d’une vingtaine d’années passe et bouscule violemment ma mère. Choquée, ma mère s’indigne “Non mais oh !”. Au son de sa voix, la jeune fille se retourne et répond d’un ton arrogant et réprobateur “Non mais c’est bon ça va j’ai pas fait exprès !”. Je crois qu’il m’a fallu moins d’une demi seconde pour réagir et hurler à cette jeune fille quelque chose du genre : “TU VAS COMMENCER PAR MIEUX PARLER !”. Ce moment devait être plutôt épique. Avec mon angine, mon timbre de voix rauque et grave avait donné à mes mots un effet plutôt impressionnant.
La jeune fille est restée quelques secondes choquée et à vrai dire, moi aussi, j’étais choquée. Il m’a fallu une bonne demi-heure pour redescendre complètement. Après cet épisode, beaucoup de questions sont venus dans ma tête. Je voudrais dans ce premier article te partager mes questions que tu te poses peut-être toi aussi. Imagine toi dans cette situation où tu vois quelqu’un faire ou dire quelque chose de très injuste envers un de tes proches. Tu t’attends à ce que cette personne s’excuse mais au contraire celle-ci semble presque inverser les rôles et ne fait qu’empirer ta colère naissante. Voilà les questions que je me suis posée :
- La colère qui m’a remplie était-elle une saine colère ? En d’autres termes, était-ce légitime que je me sente en colère face à cette situation ?
- Que faire face à cette situation injuste comme celle là ?
- Mieux vaut-il choisir l’ignorance d’une personne qui agit de la sorte et envenime la situation ?
- Est-ce sage d’opter pour une réprimande, un commentaire, voire même d’exiger des excuses ?
Je le rappelle, ces petits textes font partie de mon quotidien et je ne dis pas avoir les réponses à toutes ces questions. Je pose parfois des questions ouvertes pour ouvrir avec toi la réflexion / discussion. Encore une fois, ton témoignage est le bienvenu et si tu souhaites voir ce sujet approfondi n’hésite pas à me le dire en commentaire.
A très vite 😉